Le marché immobilier au Québec après la COVID-19
Après plusieurs mois, les conséquences de la COVID-19 sur le marché immobilier au Québec sont visibles. Difficile de savoir ce que l’avenir nous réserve pour prendre les bonnes décisions immobilières (acheter ou louer?). Voici un guide sur les tendances du marché de l’immobilier au Québec après la COVID.
Quelles sont les tendances du marché de l’immobilier au Québec?
Le marché immobilier a dû subir un arrêt forcé durant les mois de mars et d’avril 2019 à cause de la pandémie, ce qui a provoqué une chute des ventes. Cependant, depuis le 11 avril 2020, le gouvernement a autorisé la reprise des activités de courtage immobilier. Depuis ce temps, les activités immobilières ont repris de plus belle et elles n’ont pas subi un autre arrêt complet.
Est-ce la bonne période pour investir dans l’immobilier au Québec ?
Le marché immobilier du Québec a très peu subi les impacts de la pandémie jusqu’à maintenant. Malgré un ralentissement des ventes, il y a eu des diminutions de ventes suite à l’arrêt en mars et avril. Par contre, les activités commerciales ont subi une remontée rapide, particulièrement vers les mois de juin et juillet.
Si bien que l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (ACPIQ) a publié un communiqué en décembre pour annoncer que le marché de la revente avait établi un nouveau record avec 110 000 transactions projetées. Les achats de propriétés n’ont jamais été aussi nombreuses.
Pourquoi le prix de vente des propriétés immobilières est-il à la hausse ?
Depuis la reprise des activités du marché immobilier au Québec, la hausse de la demande et la faible quantité d’offres ont fait bondir le prix des propriétés. Dans la région métropolitaine, les prix ont augmenté de 7,7% en un an, ce qui joue en faveur des vendeurs. Il y a aussi une surenchère sur le prix de certaines propriétés étant donné le grand nombre d’acheteurs potentiels pour une même propriété.
Pourquoi est-ce que les achats immobiliers migrent vers les régions périphériques?
La pandémie a amené un grand nombre d’employés à se tourner vers le télétravail. Il est donc devenu possible de travailler plus souvent à la maison. L’attrait des grandes villes comme Montréal a donc diminué. Sans compter certains foyers qui ont dû faire face à des difficultés financières.
De plus en plus de Québécois souhaitent s’installer en banlieue ou en campagne afin de profiter des espaces verts et des maisons plus spacieuses. Le prix des maisons a donc bondi dans ces régions. Durant la saison estivale, l’APCIQ a enregistré une hausse de 27 à 56% des transactions vers les régions périphériques.
Quels sont les impacts de la pandémie sur le taux du prêt immobilier au Québec?
Afin de faire diminuer les taux de prêts hypothécaires durant la pandémie, la Banque du Canada a abaissé son taux directeur à 0,25%. Cependant, de nombreux facteurs ont un impact sur les taux hypothécaires. Renseignez-vous auprès de votre courtier immobilier sur la diminution des taux.
Les prêteurs ont également accepté de reporter les paiements hypothécaires durant six mois. Une fois ce délai écoulé, les paiements reviendront à la normale.
Modification de la politique pour l’assurance hypothécaire
Pour diminuer les risques pour les futurs acheteurs et les contribuables, la SCHL a modifié ses exigences pour les assurances qu’elle octroie pour les prêts hypothécaires. Les voici :
- Un score de crédit minimal de 680 est nécessaire pour se voir octroyer une assurance;
- Les rapports d’amortissement brut de la dette (ABD) et les rapports d’amortissement total de la dette (ATD) sont limités à 35/42;
- Les sources non traditionnelles de mise de fonds qui augmentent l’endettement ne seront plus autorisées aux fins de l’assurance prêt.
Prévisions du marché immobilier au Québec après la COVID-19
On peut prévoir plusieurs tendances du marché immobilier au Québec dans les mois et les années à venir.
Augmentation ou maintien des mises en chantier
Durant l’été 2020, la SCHL avait prévu une diminution des mises en chantier après la COVID-19. Cela aurait été dû à la réticence des acheteurs à acquérir une nouvelle propriété suite à la forte baisse des revenus causée par la pandémie. Il faut ajouter également l’application des mesures sanitaires qui nuisent à la mise en place des chantiers de construction.
Malgré tout, cette prédiction s’est avérée fausse, car le nombre de mises en chantier est demeuré inchangé. On peut donc prévoir que le nombre de mises en chantier sera soit maintenu ou en augmentation pour les années à venir.
Affaiblissement des ventes immobilières
Durant la pandémie, les employés se sont tournés vers le télétravail. Beaucoup de gens se sont trouvés à l’étroit dans leur appartement. Ils ont donc devancé leur accession à leur première propriété pour habiter dans de grandes maisons de banlieue. Cela a créé une augmentation des ventes résidentielles surtout au niveau des banlieues et des milieux ruraux. Découvrez les meilleurs endroits pour une maison unifamiliale.
Cependant, la SCHL prévoit que cette fièvre immobilière pourrait s’estomper d’ici la fin de 2023.