Quelles sont les prévisions du marché immobilier en 2023?
2022 n’aura pas été de tout repos pour les acheteurs et les vendeurs. Entre l’augmentation des prix du marché immobilier et la hausse des taux d’intérêts des prêts hypothécaires, le prix des propriétés a connu une tendance haussière.
Dans le cadre de la conférence « Fenêtre sur le marché immobilier », l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) a présenté son bilan de l’année. Le prix médian a enregistré en 2022 un record sur l’ensemble des catégories de propriétés, avec la maison unifamiliale en tête de liste. Le prix des maisons unifamiliales a connu une hausse des prix de 13 % par rapport à 2021. Les ventes immobilières ont connu, de leur côté, un recul historique de 20 %.
Selon Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ, la hausse fulgurante du taux directeur a été de 4 points de pourcentage en moins de 10 ans: “Elle a ébranlé le marché de revente qui était alimenté, pour les six premiers mois de l’année, par la souscription d’hypothèques à taux variable” a-t-il déclaré. Depuis mai 2022, le prix médian s’inscrit dans une tendance baissière, sur une base mensuelle consécutive.
Charles Brant ajoute que le phénomène de surenchère a atteint son paroxysme en raison de:
- L’anticipation de la hausse des taux d’intérêts par la Banque du Canada
- L’atteinte record du taux variable
- L’évolution des taux fixes à la fin de l’année 2021
L’APCIQ a présenté ses perspectives 2023 pour le marché québécois. Quelles sont donc les prévisions du marché immobilier en 2023?
Quelles sont les prévisions du marché immobilier en 2023?
Une hausse du marché du logement hétérogène
Certaines régions sont plus exposées que d’autres en raison d’une hausse des taux d’intérêts combinée à des niveaux de prix record. Le marché Montréalais est en tête de liste. Le prix des logements est plus élevé que le pouvoir d’achat des ménages. À l’est du Québec, le marché immobilier connaît également cette tendance, mais il résiste aux importantes hausses de prix.
Une demande supérieure à l’offre pour les logements neufs
Le marché immobilier au Québec des dernières années sera marqué dans les mémoires. Le déficit de logements, une conséquence directe du retard de l’activité de la construction, provoque une baisse des ventes. Cette phase de ralentissement des ventes du dernier trimestre de 2022 devrait avoir un impact sur le prix moyen des propriétés en 2023. Cependant, avec l’anticipation d’une hausse des offres et d’une stabilisation des demandes, le prix des propriétés devrait s’ajuster.
Le prix médian d’une maison se stabilise
Malgré la situation économique de ce début d’année, l’APCIQ ne prévoit pas un cycle de hausses de propriétés sur le marché québécois. Ce contexte stabilise le marché hypothécaire et évite que la situation tourne à l’avantage des acheteurs potentiels. Le marché immobilier du Québec devrait ralentir en 2023 avec une baisse de 9 % des ventes.
Le prix médian d’une maison unifamiliale au Québec devrait reculer de 5 % par rapport à 2022, selon l’APCIQ. Montréal devrait connaître:
- Une baisse des prix de 12 % pour l’unifamiliale
- Une baisse des prix de 5 % pour la copropriété, suite à une hausse des coûts de 9 % en 2022.
Un angle optimiste pour les acheteurs et les vendeurs
La Banque centrale a récemment confirmé qu’elle n’envisageait pas d’augmenter le taux directeur en janvier. Cette décision est une excellente nouvelle pour les acheteurs, car elle devrait maintenir les taux d’intérêt à un niveau attractif pour les emprunteurs. Bien que les intentions d’achat de maison dans le secteur immobilier aient connu une légère baisse pour les prochaines années, elles restent stables à moyen terme, selon les propos de Charles Brant. Cette annonce va cependant dans le sens des vendeurs, qui ont subi une surévaluation des prix immobiliers pendant la pandémie en raison de la baisse des taux. Les prix sont maintenant en train de se corriger progressivement.
